RFI Afrique – L’Europe explore la voie de l’hydrogène vert avec la Mauritanie
Une délégation de l’Union européenne, accompagnée de 17 entreprises, s’est rendue cette semaine à Nouakchott et à Nouadhibou pour renforcer le partenariat et explorer les opportunités d’investissement dans le domaine de l’hydrogène vert, dans le cadre des objectifs de transition énergétique de l’Europe d’ici 2050.
Nani Chrougha, ministre du Pétrole, des Mines et de l’Énergie mauritanien, a inauguré la rencontre en saluant la présence des 17 entreprises européennes intéressées par le développement de cette filière énergétique prometteuse.
Il a souligné les avantages énergétiques dont dispose la Mauritanie, avec un potentiel solaire et éolien parmi les plus riches au monde, ainsi qu’une centrale éolienne de 100 mégawatts et une façade atlantique stratégique. La Mauritanie entend mettre ce potentiel à disposition des Européens dans le cadre de relations étroites et pour répondre à ses propres besoins en énergies renouvelables, notamment pour le développement des mines et la production d’acier vert.
Pour Gwylim Jones, ambassadeur de l’Union européenne en Mauritanie, ce partenariat revêt un caractère gagnant-gagnant. Il pourrait permettre à l’Europe d’importer de l’hydrogène vert pour répondre à ses besoins énergétiques et contribuer à la décarbonation du secteur de la sidérurgie européenne. Il évoque également la possibilité de combiner la production d’hydrogène vert avec une transformation locale des minerais de fer, créant ainsi des emplois et des opportunités économiques en Mauritanie.
L’ambassadeur souligne l’importance d’accompagner la Mauritanie dans ce processus complexe, en mettant en place les infrastructures nécessaires, en fournissant des formations techniques et professionnelles, ainsi qu’en établissant un cadre réglementaire approprié pour attirer de nouveaux investisseurs et rassurer ceux déjà engagés dans ce domaine, comme l’entreprise britannique Chariot en consortium avec TotalÉnergies.
La Mauritanie travaille actuellement sur l’élaboration d’un code de l’hydrogène vert, qui devrait être promulgué dans les prochains mois, afin de faciliter et de sécuriser les investissements dans ce secteur stratégique pour son développement économique et énergétique.